Comment investir au Togo ?

D’après le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), les investissements réalisés en République Togolaise ces dernières années augmentent de manière considérable. En effet, les investissements directs à l’étranger (IDE) représenteraient plus de 33 % du PIB du pays, ce qui représente environ 1,7 milliards de dollars. Il semblerait alors que le Togo ait enclenché sa démarche d’ouverture au marché mondial afin d’attirer de plus en plus d’investisseurs au sein de son territoire. Pour cela, le gouvernement togolais a mis en place, ces dernières années, de nombreuses initiatives économiques, logistiques et financières afin d’encourager les investissements directs à l’étranger.
Des progrès en matière d’attractivité économique sont déjà observables mais le pays tend à continuer à évoluer dans cette direction. Mais alors quels sont les principaux atouts économiques du Togo capables d’attirer plus d’investisseurs ? Quelles sont les mesures mises en place pour encourager les investissements et les créations d’entreprises ? Comment est-il possible d’investir au Togo ? A travers cet article, nous répondrons à toutes ces questions et nous définirons la situation économique togolaise.

Etat des lieux de l’investissement au Togo

Toujours d’après le rapport officiel de la CNUCED, il semblerait que le Togo ait réalisé de larges progrès concernant son attractivité économique. Par conséquent, les investissements directs à l’étranger (IDE) tendent à s’accroître d’année en année. Alors qu’en 2017, le pays enregistrait une entrée d’investissements de plus de 88 millions de dollars, ce chiffre a été largement revu à la hausse en 2018 avec un total de 102 millions. Cette nette augmentation sur le court terme prouve que des mesures économiques et financières encouragent ce type d’investissement, mais aussi que le pays possède un climat actuel des affaires très attractif. Parmi les pays qui investissent le plus en République togolaise, on retrouve notamment la France mais aussi le Canada et le Brésil. Il s’agit des trois acteurs étrangers majeurs dans le monde des affaires au Togo.
En parallèle des résultats de la CNUCED, d’autres rapports internationaux semblent s’aligner pour affirmer que le Togo présente une attractivité économique croissante. En effet, selon le dernier rapport Doing Business, réalisé par la Banque Mondiale, le Togo présente d’excellents résultats pour l’année 2019. Le pays a gagné une quarantaine de places en comparaison avec les chiffres de l’année dernière, et se place désormais au 97 ème rang à l’échelle mondiale et au 8ème rang à l’échelle du continent africain. Par ailleurs, le rapport Doing Business souligne aussi les efforts économiques et financiers réalisés par le Togo pour instaurer un climat des affaires toujours plus attractif. Le rapport nomme ainsi le Togo comme étant le premier pays réformateur d’Afrique. En définitive, on peut aisément affirmer que les institutions internationales s’accordent sur la volonté du Togo à devenir un pays influent économiquement et financièrement à l’échelle mondiale. Mais alors quels les secteurs particulièrement attractifs au Togo ? Nous allons le découvrir tout de suite.

Le secteur primaire, un atout majeur du Togo en matière d’investissements

Grâce une véritable diversité de son territoire, le Togo présente une géographie particulièrement adaptée une exploitation poussée de ses sols. En effet, malgré une taille relativement restreinte du territoire togolais, le pays recouvre différentes zones géographiques aux climats variés. Cela permet au pays de pouvoir s’appuyer à la fois sur l’exploitation des ressources agricoles mais aussi des ressources minières.
D’une part, il faut savoir que l’agriculture représente une partie majeure de l’économie togolaise. Le pays cultive notamment du café, du cacao mais aussi du mil, du maïs ou du coton. Grâce au soutien du gouvernement, le secteur agricole a connu une industrialisation et une mécanisation de son activité au cours des dix dernières années. L’État a aussi accordé de nombreuses subventions afin de soutenir les producteurs agricoles et d’encourager une augmentation de l’exploitation. Le secteur semble donc être de plus en plus dynamique. Il ne s’agit plus uniquement de subvenir aux besoins alimentaires des togolais, mais aussi d’exporter et de commercialiser ces ressources agricoles. Et ces efforts réalisés sont visibles lorsque l’on sait que le secteur agricole représente actuellement plus de 38 % du PIB du pays et l’exportation, notamment du coton, est en constante progression.
D’autre part, on retrouve aussi l’exploitation des ressources minières. En effet, le Togo a la chance de posséder des sols très riches en minéraux. Parmi les richesses naturelles présentes sur le territoire togolais, on retrouve du pétrole, du marbre, du calcaire, du fer et même de l’or. Mais la richesse la plus importante du Togo en matière de ressources naturelles concerne le phosphate, qui se retrouve en grande quantité. L’exploitation du phosphate est donc essentielle et permet de peser de manière considérable dans le PIB du pays. Toutes ces ressources naturelles visent à être davantage exploitées dans les années à venir en raison des réformes et des investissements réalisés en termes d’infrastructures et de productivité.

Le secteur tertiaire en plein boom

En ce qui concerne le secteur tertiaire, les investissements sont de plus en plus conséquents. En effet, différents domaines d’activités du secteur tertiaire participent largement au PIB du Togo. A titre d’exemple, on observe une augmentation considérable du secteur bancaire avec l’implantation grandissante de nombreuses banques au Togo et un taux de bancarisation en constante augmentation. Lomé est également la ville accueillant le siège de la Banque d’Investissement et de Développement (BID) de la CEDEAO. Mais ce qui fait la force essentielle du secteur tertiaire togolais est sans aucun doute la qualité de ses infrastructures. En effet, le Togo possède de nombreuses infrastructures capables d’attirer toujours plus d’investissements.
Tout d’abord, le Togo possède deux aéroports internationaux. L’un se situe à Niamtougou, tandis que l’autre se situe dans la capitale, Lomé. Ce dernier a subi de grands travaux afin de devenir un aéroport à dimension internationale, pouvant également accueillir des avions gros porteurs. Ensuite, le réseau de télécommunication du Togo s’avère particulièrement efficace, là aussi, ce réseau a subi de grandes transformations afin de devenir très performant.
Mais le réel atout du secteur tertiaire togolais concerne sa zone portuaire : le Port Autonome de Lomé. Contrairement aux autres pays de l’Ouest africain, le Togo possède un port doté d’une profondeur de près de 17 mètres, ce qui permet d’accueillir des navires de grande envergure, offrant ainsi de nombreuses opportunités économiques et logistiques. Par ailleurs, cette zone portuaire de Lomé de plus de 900 hectares bénéficie d’un système administratif performant, capable de faciliter les échanges. Grâce au statut de port franc, les marchandises peuvent être gérées rapidement et efficacement. Enfin, la position stratégique du port est importante également car le port de Lomé permet d’accéder en peu de temps à toute la côte ouest africaine, ce qui encourage encore davantage le commerce international.

La zone franche togolaise, un excellent moyen d’investir au Togo

Afin d’attirer davantage d’investissements au Togo, le gouvernement togolais sous l’impulsion de S.E.M le président Faure Gnassingbé a mis en place une zone franche. Cette dernière permet aux investisseurs togolais et étrangers de bénéficier de nombreux avantages économiques, fiscaux et juridiques afin de s’implanter sur le territoire togolais. En effet, les dispositifs mis en place facilitent les créations d’entreprises tout en profitant d’exonérations fiscales et douanières. D’une part, les exonérations douanières permettent aux entreprises de gérer leurs importations et leurs exportations librement durant toute la durée de vie de l’entreprise. D’autre part, les avantages fiscaux concernent essentiellement l’exonération totale des impôts sur les sociétés durant les cinq premières années qui suivent la création de l’entreprise. Les avantages se poursuivent jusqu’à la 21ème année de la société grâce à des taux d’imposition préférentiels. En outre, la zone franche est également présente pour accompagner les investisseurs dans leurs démarches liées aux services publics et toujours avec des avantages financiers importants (coût de l’électricité et de l’eau réduits, réduction des frais portuaires, etc.).
Actuellement, on comptabilise au total 61 entreprises en activité dans la zone franche ainsi que 29 entreprises en cours de développement, générant globalement plus de 14 000 emplois. La zone franche se définit alors comme un véritable hub logistique, financier et économique qui apporte un dynamisme supplémentaire à un climat des affaires d’ores et déjà très attractif.
En définitive, on peut aisément affirmer que l’investissement en République Togolaise est parfaitement envisageable en raison des nombreux atouts géographiques, économiques, logistiques et financiers mis en place. Par ailleurs, le Plan National de Développement (PDN2018-2022) agit également en faveur d’un environnement des affaires dynamique et promet de maintenir un climat attractif pour de nombreux investisseurs togolais et étrangers.